La Princesse de Clèves, tome 1
1. Longue présentation de la Cour du Roi Henri II
Il s'agit d'une présentation élogieuse de la cour (« Jamais Cour n'eut tant de belles personnes et d'hommes admirablement bien faits ; et il semblait que la nature eût pris plaisir à placer ce qu'elle donne de plus beau dans les plus grandes princesses et dans les plus grands princes »). Cette présentation idéalisée prépare l'arrivée de Mademoiselle de Chartres, renforçant l'effet merveilleux de son apparition. C'est aussi une façon de montrer qu'à la Cour règnent les rivalités, les intrigues, l'ambition, la galanterie, les plaisirs : c'est dans ce contexte que s'inscrit l'intrigue du roman.
2. L'apparition de Mademoiselle de Chartres à la Cour du Roi (commence à « Il parut alors une beauté à la cour… »)
Selon moi, le portrait de Mademoiselle de Chartres est un portrait idéalisé. En effet, selon cette description, Mademoiselle de Chartres n’a aucun défaut mais que des qualités, comme la vertu, la beauté, l’intelligence, etc (“Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde” , pu “une des plus grandes héritières de France” p.29). Selon moi, elle n’a pas les qualités requises pour être l'héroïne d’un roman car elle est décrite comme très vertueuse, ce qui, à mes yeux n’est pas compatible avec un héros, qui doit pouvoir faire des erreurs et de mauvaises choses afin d'être le héros d’un roman. Les actrices qui pourraient très bien jouer le rôle de Mademoiselle de Chartres selon moi sont Elle Fanning ou Ana Taylor Joy.
3. La rencontre avec le Prince de Clèves chez le bijoutier (commence à « Le lendemain qu’elle fut arrivée »)
Je suppose que le Prince de Clèves était très nerveux et émerveillé par la beauté de Mademoiselle de Chartres. Il ne pouvait la quitter des yeux et a commencé à développer une obsession pour elle, car il voulait absolument l’épouser. Il était, selon moi, ébloui par sa beauté et voulait absolument la connaître.
4. L'admiration du Prince de Clèves chez le bijoutier + seconde rencontre
Le prince rend visite à la sœur du Roi et lui raconte sa rencontre avec Mademoiselle de Chartres et l'effet qu'elle a produit sur lui ; le lendemain est organisée une seconde rencontre entre le Prince et Mademoiselle de Chartres. Selon moi, la phrase représentant le mieux son admiration envers Mademoiselle de Chartres est : "il l’a supplia de se souvenir qu’il avait été le premier à l’admirer et que, sans la connaître, il avait eu pour elle tous les sentiments de respect et d’estime qui lui étaient dus."
5. Intrigues, cabales de Cour (commence à « Madame de Chartres, qui avait eu tant d’application… »)
Madame de Lafayette peint le tableau d'une cour où règnent les intrigues et rivalités entre les proches de la Reine (Catherine de Médicis), ceux de la sœur du Roi, de la Reine Dauphine (Marie Stuart, qui a épousé le fils du Roi) et ceux de la Duchesse de Valentinois (Diane de Poitiers, favorite de Henri II, c'est-à-dire maîtresse du Roi). Ces conflits inquiètent Madame de Chartres qui veut protéger la vertu, l’honneur de sa fille.
Madame de Chartres promet à sa fille « de lui aider à se conduire dans des choses où l'on était souvent embarrassée quand on était jeune ». Je pense qu'elle a raison de vouloir aider sa fille et de lui éviter de faire des erreurs. Cela dit, elle devrait laisser sa fille faire des erreurs, se tromper et découvrir des choses par elle même car elle la materne beaucoup trop.
6. Intrigues autour du mariage de Mlle de Chartres (commence à : « Le chevalier de Guise fit tellement paraître les sentiments… » )
À cause de rivalités entre sa famille et celle de Mlle de Chartres, le Chevalier de Guise est empêché d'espérer se marier avec celle-ci. Le parent du Prince de Clèves semble s'opposer lui aussi au mariage de celui-ci avec Mlle de Chartres. Madame de Chartres, vexée, pense à marier sa fille avec le Prince Dauphin (c'est-à-dire le petit-fils du Roi), le meilleur parti de la Cour. Elle essaye d'organiser ce mariage avec la complicité de la Reine Dauphine et de son parent, le Vidame de Chartres. Évocation de Chastelart qui joue les entremetteurs avec M. d'Anville, dont on apprend l'amour pour la Reine Dauphine. Mais le mariage bute sur le refus du Roi qui a été averti par Madame de Valentinois. La Reine Dauphine explique à Mlle de Chartres ce refus qui est selon elle une vengeance qui fait suite à d'anciennes rivalités amoureuses entre sa mère, les Médicis et Madame de Valentinois.
7. La demande en mariage du Prince de Clèves + les sentiments de Mlle de Chartres (commence à « Personne n’osait plus penser… »)
Le Prince de Clèves fait part de ses sentiments à Mlle de Chartres, puis fait officiellement sa demande en mariage. Il est heureux mais en même temps inquiet : il sent que Mlle de Chartres ne l'aime pas autant qu'il le souhaiterait. Il lui fait part de cette inquiétude dans un dialogue important. Analyse des sentiments de Mlle de Chartres pour le Prince et le Duc de Guise. Selon moi, Madame de Chartres aurait du consulter sa fille avant de la marier. De son point de vue, un mariage ne peut être heureux que si les deux partis se respectent et s'aiment. Or, en mariant sa fille à quelqu'un qu'elle ne connait pas, quelques temps seulement après son arrivée à la cour, elle la force à se marier à un inconnu et la pousse dans un mariage qui ne peut être vraiment heureux.
8. Le mariage (commence à « Ce mariage s’acheva… »)
Mlle de Chartres devient la Princesse de Clèves. Le Prince, malgré le mariage et l'attitude irréprochable de la Princesse à la Cour où elle pourrait être courtisée, éprouve une jalousie qui le ronge (cette jalousie douloureuse qui naît est essentielle, elle va se développer, s'aggraver durant tout le roman).
9. La rencontre avec le Duc de Nemours (commence à « Cependant le Duc de Nemours était demeuré… »)
Présentation du Duc de Nemours qui a passé tout le temps du début du roman à Bruxelles ; son retour à Paris. Lors du bal de noces du Duc de Lorraine, il rencontre pour la première fois la Princesse, ils dansent ensemble et tombent amoureux. Ils se revoient les jours suivants, chaque rencontre confirme la première au grand dam de certains témoins de cet amour naissant : le Duc de Guise, Mme de Chartres... Cette rencontre est un coup de foudre car dès lors qu'ils se voient, ils ne peuvent se quitter des yeux et n'aperçoivent pas ce qu'il y a autour d'eux. Ils sont fascinés l'un par l'autre, rencontre que l'on peut comparer à celle de Roméo et Juliette, qui sont attirés l'un par l'autre comme des aimants.
10. Les amours du Roi et de Madame de Valentinois (commence à « La Duchesse de Valentinois… »)
La Princesse est témoin de l'amour du Roi et de Madame de Valentinois, sa favorite (c'est important : ils sont un exemple d'amour réciproque pour la Princesse, qui va éclairer ses sentiments et qui annonce la suite de l'intrigue). La Princesse reproche à sa mère, à qui elle demande de la renseigner, de ne pas l'avoir instruite des relations amoureuses à la Cour. Madame de Chartres, dans une longue digression, raconte à sa famille toute l'histoire de Madame de Valentinois et de ses amours, sous le règne de François 1er, dont elle fut la maîtresse avant que d'être celle de son fils, Henri II.
« Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Madame de Chartres, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n'est presque jamais la vérité. »
11. La passion réciproque de Nemours et de la Princesse (commence à « La passion de Monsieur de Nemours pour Madame de Clèves… » )
Analyse de la passion du Duc de Nemours pour la Princesse, dont il ne laisse rien transparaître (seuls le Chevalier de Guise et la Princesse elle-même s'en rendent compte). La Princesse le cache à sa mère (c'est son premier secret vis-à-vis d'elle), mais celle-ci n'est pas dupe. Le mot "inclination", apparaissant plusieurs fois dans cet extrait du texte, à deux définitions: la première est : saluer quelqu'un d'une inclination de tête, action d'incliner la tête ou le corps en signe d'acquiescement ou de déférence.. La deuxième est elle au figuré: mouvement affectif, spontané vers une chose, une personne ou une fin. Nous pouvons donc en déduire que ce terme est répété car ils sont tombés amoureux à la cour, endroit où ils doivent se montrer du respect et où ils se sont probablement saluer avec une révérence.
12. « L’on ne peut exprimer la douleur qu’elle sentit de connaître, par ce que lui venait de dire sa mère, l’intérêt qu’elle prenait au Duc de Nemours »Le bal chez le Maréchal (commence à « Le Maréchal de Saint-André… »)
Un bal est annoncé chez le Maréchal de Saint-André. Un soir, on rapporte à la Princesse les propos de Nemours, qui a exprimé ses sentiments sur le bal et son désarroi d'y voir la femme qu'il aime. La Princesse décide de ne pas aller au bal du Maréchal sous prétexte que celui-ci l'aime et veut en faire sa maîtresse (en réalité, elle ne veut pas y aller parce que Nemours n'y sera pas). Elle feint d'être malade. La feinte de la Princesse est devinée le lendemain du bal par la Dauphine, devant sa mère et Nemours qui devinent tous deux l'amour que celle-ci ressent pour lui, malgré l'alibi confirmé par Madame de Chartres.
13. Discussion entre Madame de Chartres et la Princesse (commence à « Quoique l’assemblée du Cercamp… »)
Madame de Chartres essaye de dissuader sa fille de continuer de voir le Duc de Nemours sous prétexte qu'il a avec la Dauphine une relation galante.
« L’on ne peut exprimer la douleur qu’elle sentit de connaître, par ce que lui venait de dire sa mère, l’intérêt qu’elle prenait au Duc de Nemours ». Selon cette citation, on ne peut exprimer la douleur d'aimer.
14. Maladie et mort de Madame de Chartres (commence à « Elle alla le lendemain… »)
La Princesse est sur le point de tout avouer à sa mère, mais celle-ci tombe malade ; elle se rend chez la Dauphine qui raconte comme elle trouve le Duc de Nemours changé. La Princesse pense que ce changement est dû, comme le lui a dit sa mère, à ses sentiments pour la Dauphine, mais celle-ci la détrompe.
Madame de Chartres est gravement malade, ce qui donne à Nemours l'occasion de lui rendre visite et de voir la Princesse, que l'amour qu'elle ressent trouble, entre douceur et douloureuse culpabilité. Madame de Chartres se meurt ; derniers conseils à sa fille sur la conduite à tenir vis-à-vis du Duc de Nemours.
Elle lui conseille de quitter la cour avec son mari. Ces conseils, étant ses dernières volontés, ont une énorme valeur, et l'on peut supposer que la Princesse de Clèves se sentira coupable à jamais si elle ne respecte pas ses volontés et continue à voir le duc de Nemours.
15. Départ pour la campagne (commence à « Madame de Clèves était dans une affliction… »)
C'est à la campagne que la Princesse tente de se consoler de la mort de sa mère ; elle refuse de voir le Duc de Nemours qui leur rend visite ; le Prince, de retour de Paris, s'apprête à lui raconter les amours de Madame de Tournon.
La Princesse de Clèves, tome 2
1. Récit de M. de Clèves sur les amours de Mme de Tournon
Mme Tournon joue la veuve éplorée, mais secrètement entretient une relation galante avec Sancerre. Récit enchâssé sur la jalousie du roi vis-à-vis de sa maîtresse, Mme de Valentinois (épisode de la bague). Ce secret est confié par le Prince de Clèves à Sancerre et répété par lui à Mme de Tournon, ce que Clèves découvre (il découvre ainsi leur relation). M. de Clèves conseille Sancerre, qui craint que Mme de Tournon ne s’éloigne de lui à la faveur d’un autre amant (ce qui est le cas, on le saura bientôt). Mort de Mme de Tournon, affliction de Sancerre qui veut mourir pour la suivre. Il ignore à ce moment-là qu’elle avait un autre amant, M. d’Estouteville qui est naïvement venu avouer à Sancerre (quiproquo). Il lui donne des lettres qui prouvent son infidélité.
2. Retour de la Princesse à Paris « Madame de Clèves consentit à son retour… »
À Paris, la Princesse retrouve la Dauphine, qui lui raconte comment le Duc de Nemours, à cause d’une passion secrète, renonce à épouser la Reine d’Angleterre, Elizabeth. Annonce du mariage du Roi d’Espagne avec la fille d’Henri II : l’annonce de ce mariage, qui fait suite au traité de paix entre la France et l’Espagne, a un intérêt indirect par rapport à l’intrigue : il montre quel malheur peut frapper une femme qui ne se marie pas avec un homme aimé ; cela offre un reflet à la situation de la Princesse de Clèves.
3. Première visite du Duc de Nemours à la Princesse « Après ces paroles, Madame la Dauphine… »
Le Duc de Nemours rend visite à la Princesse de Clèves ; il lui fait l’aveu détourné de ses sentiments pour elle. La Princesse est troublée. Le Prince, son mari, arrive et met un terme à la conversation. La Princesse se retire et prend conscience de son amour pour Nemours ; elle se jure de ne jamais le lui montrer, et évite de le rencontrer. Désespoir de Nemours.
À l’aveu de Nemours, la Princesse pense : « Il lui semblait qu’elle devait y répondre et ne point les souffrir. » (l. 493 éd. Hatier). On imagine que la Princesse pourrait donc avouer elle aussi ces sentiments à Nemours, en dépit de la vertu et des conseils de sa mère, pour ne pas faire souffrir le duc.
4. La maladie du Prince de Clèves « Monsieur de Clèves fut malade… »
Le Duc de Nemours saisit le prétexte de la maladie du Prince de Clèves pour lui rendre visite. Celle-ci sort à chaque fois de la chambre, et s’en explique auprès de son mari que cette réaction étonne.
Je pense que la Princesse aurait du profiter de la maladie du Prince pour avouer ses sentiments adultères. En effet, ça lui aurait permis de m'éloigner de Nemours et de la Cour avant qu'il ne soit trop tard.
5. Nouvel aveu détourné de Nemours à la Princesse « Quelques jours après, le Roi était chez la Reine… »
À l’occasion d’une conversation sur les horoscopes et l’astrologie, M. de Nemours murmure à la Princesse de Clèves un nouvel aveu détourné de son amour pour elle.
6. La difficulté de cacher son amour « Comme il y avait déjà assez longtemps… »
La Princesse de Clèves fréquente à nouveau la Cour, et se montre incapable de dissimuler son trouble face à Nemours. Évocation de la rivalité entre Nemours et le Duc de Guise, toujours amoureux de la Princesse. Celle-ci cherche à savoir où en est le mariage entre Nemours et la Reine d’Angleterre (Elizabeth 1ère, fille d’Anne Boleyn et Henri VIII d’Angleterre).
La Princesse ne réussit pas à dissimuler comme elle le voudrait ses sentiments : « il lui échappait certaines choses qui partaient d’un premier mouvement qui faisaient juger à ce Prince qu’il ne lui était pas indifférent » (l. 638 éd. Hatier). On devine que la Princesse jette des regards envers son amoureux, ou alors rougit en sa présence.
7. Histoire d’Anne de Boulen et d’Elizabeth 1ère, sa fille « Elle était d’une bonne maison… »
La Dauphine raconte à la Princesse l’histoire de la Reine d’Angleterre et les amours de sa mère Anne de Boulen (c’est-à-dire Anne Boleyn) avec le roi Henri VIII d’Angleterre, qui par son divorce rompit avec le Pape et fondit l’Église anglicane et qui par jalousie finit par condamner sa femme à mort.
8. Le vol du portrait « La Reine Dauphine faisait faire des portraits... »
Alors qu’un peintre est en train de faire le portrait de la Princesse de Clèves, son mari montre un autre portrait de celle-ci ; Nemours parvient à dérober ce petit portrait ; la Princesse le voit faire. Confusion des sentiments de la Princesse, qui hésite à tout avouer à son mari.
Le mot dilemme a pour définition : alternative contenant deux propositions contraires ou contradictoires et toutes deux insatisfaisantes entre lesquelles on est mis en demeure de choisir. La situation dans laquelle Madame de Clèves se trouve est bel et bien un dilemme car elle doit soitêtre honnête avec son mari et lui confier qu'elle a des sentiments partagés envers le duc de Nemours, en risquant de s'attirer ses foudres. Elle peut aussi ne rien lui dire, vivre une aventure avec le duc de Nemours et ne pas respecter la dernière volonté de sa mère. Son coeur lui dit de ne rien dire, sa tête lui dit de rester vertueuse.
9. Préparatifs de mariages « La paix était signée… »
Sont annoncés les mariages de la Reine Elizabeth 1ère avec le Duc d’Albe (elle renonce donc au Duc de Nemours), et le mariage de la sœur du Roi Henri II avec le Duc de Savoie : ces mariages scellent la paix entre l’Espagne, la France et l’Angleterre. Une grande fête doit être donnée à Paris ; le Roi organise un tournoi.
10. La blessure de Nemours « Peu de jours avant l’arrivée du Duc d’Albe… »
Tandis que le Roi joue à la paume avec Nemours, Chastelart donne à la Dauphine une lettre tombée de la poche de Nemours. Un peu après, Nemours se blesse en tombant de cheval ; la Princesse éprouve une très vive émotion. Le duc de Guise, qui a tout vu, avoue à la Princesse son amour et son désespoir.
En tant que lecteur, le Duc de Guise me fait de la peine. car il est amoureux de quelqu'un qui en aime un autre et qui ne l'aimera jamais. Pourtant, je pense qu'après avoir assisté à ça, il oubliera surement Madame de Clèves plus vite.
11. Chez le Roi + la lettre d’amour « Madame de Clèves, en sortant de la lice… »
Chez le roi, Nemours remis de sa blessure confie à la Princesse qu’il a perçu ses sentiments ; la Dauphine donne à la Princesse la lettre que Chastelart lui a confiée, pour qu’elle essaye d’en reconnaître l’écriture (la question est : qui a écrit cette lettre ?). La Princesse lit la lettre, où il est question d’amour, de tromperie et surtout de la façon dont on dissimule, à la Cour, les sentiments que l’on éprouve. La Princesse éprouve une vive jalousie, et regrette de ne pas avoir mieux su résister.
12. Les amours du Vidame de Chartres avec les Reine « Madame de Clèves n’était pas la seule personne… »
On apprend que cette lettre n’appartenait pas à Nemours, mais au Vidame de Chartres ; on apprend comment cette lettre est arrivée entre les mains de la Dauphine. Le Vidame se rend chez Nemours pour que celui-ci l’aide. Pour ne pas être compromis, éviter un scandale, il demande à Nemours de faire croire que cette lettre lui était destinée (confirmant ainsi le quiproquo). Il lui raconte son amour avec la Reine.
Selon moi, Madame de Chartres avait peint un tableau réaliste des affaires de la cour. En expliquant ce que l'amour a d'agréable et de désagréable, elle était honnête avec sa fille. Cependant, Madame de Clèves ne l'a pas écouté car elle voulait faire ses propres expériences.
La Princesse de Clèves, tome 3
1. Suite du récit du Vidame de Chartres
Le Vidame explique que c’est Madame de Thémines, avec qui il entretenait une liaison, qui lui a écrit la lettre. Il lui raconte qu’il aime désormais Madame de Martigues, mais que la Reine le croit amoureux de la Dauphine, qu’elle hait. Sans l’aide de Nemours, la lettre peut avoir pour lui des conséquences dramatiques.
Nemours réprimande le Vidame, hésite à faire ce qu’il lui demande jusqu’à ce qu’il apprenne que la Dauphine croit déjà que la lettre est tombée de sa poche à lui. Le Vidame, qui devine que Nemours hésite parce qu’il craint de se brouiller avec sa maîtresse, donne à celui-ci un mot qui doit lui permettre de prouver que la lettre lui était bien adressée. Ainsi, tout le monde croirait que la lettre était à Nemours, sauf sa maîtresse.
Nemours accepte de l’aider.
2. Le Duc de Nemours et la Princesse se rapprochent à la faveur de l’épisode de la lettre
« Monsieur de Nemours le promit au Vidame... »
Nemours se rend chez la Princesse pour la détromper au sujet de la lettre. Le Prince de Clèves l’introduit dans sa chambre et les laisse seuls (N.B. M. de Clèves ne se doute de rien...) ; Nemours raconte tout à la Princesse, qui accepte de l’aider pour protéger le Vidame. La Princesse de Clèves se rend chez la Dauphine qui réclame la lettre pour pouvoir la faire lire à la Reine qui l’a demandée, la soupçonnant d’appartenir au Vidame. Mais la lettre a été rendue à celui-ci. La Princesse de Clèves propose de la réécrire de mémoire, ce qu’elle fait une après-midi avec Nemours, durant laquelle ils éprouvent une profonde joie d’être ensemble. Mais le stratagème ne fonctionne pas, la Reine devine que la lettre appartient au Vidame : elle rompt avec lui et commence à persécuter la Dauphine qu’elle soupçonne d’être sa maîtresse.
3. Confusion des sentiments de la Princesse « Après qu’on eut envoyé la lettre... »
La Princesse de Clèves, restée seule, analyse ses sentiments : elle est amoureuse de Nemours et en même temps honteuse de tromper son mari. Elle prend la résolution de quitter Paris et de s’éloigner de Nemours : tandis que son mari se rend à Compiègne avec le Roi, elle part à la campagne, à Coulommiers.
Dans le roman, la Princesse de Clèves analyse ses sentiments longuement. Ces passages du livre ont pour intérêt de mieux comprendre le point de vu des personnages et de mieux se mettre à leur place.
4. L’aveu de la Princesse de Clèves « Monsieur de Nemours avait eu bien de la douleur...»
Nemours prétexte une visite chez sa sœur près de Coulommiers accompagné du Vidame pour aller rendre visite à la Princesse. Lors d’une partie de chasse, Nemours se perd dans la forêt et en profite pour aller jusqu’au château de la Princesse. Il y rentre mais aperçoit soudain la Princesse de Clèves et son mari qui s’assoient pour discuter. Il décide de les espionner. Long aveu de Mme de Clèves à son mari. Elle ne prononce cependant pas le nom de Nemours. Désespoir du Prince de Clèves. Cet épisode est l’un des plus importants du roman : il scelle les destins des différents personnages, et à partir de là, la jalousie va commencer à consumer le Prince de Clèves. M. de Nemours, de son côté, est tellement heureux qu’il confie imprudemment l’épisode au Vidame en faisant croire qu’elle concerne un de ses amis. Le Vidame n’est pas dupe.
La Princesse avoue à son mari ses sentiments adultères afin de pouvoir expudier ses péches. Elle souhaite ainsi rester vertueuse, et sans doute pouvoir être plus fière d'elle, sans faire du mal à son mari en le trompant (puisqu'elle sait qu'il fera maintenant très attention à elle).
Sans doute Nemours a-t-il raison de regretter d’en avoir trop dit au Vidame : il pourrait comprendre qui est la jeune femme amoureuse de lui, ce qui pourrait mettre la Princesse de Clèves dans des histoires qui pourraient lui faire du tord.
5. Jalousie et soupçons de M. de Clèves « Cependant, Monsieur de Clèves était allé trouver... »
Retour de la Princesse de Clèves à Paris. Au cours d’une difficile discussion entre la Princesse et son mari, celui-ci lui fait part de ses soupçons sur l’identité de son amant. La Princesse rend visite à la Dauphine et se montre froide vis-à-vis de Nemours, présent. M. de Clèves parvient à deviner que l’homme que sa femme aime et dont elle est aimée est Nemours. Immense embarras de la Princesse.
6. L’aveu de la Princesse est divulgué « Les préparatifs pour le mariage de Madame étaient achevés. »
Préparatifs du mariage du Duc d’Albe. Le Vidame répète à sa maîtresse Madame de Martigues ce que Nemours lui a dit sur l’aveu (cf. question 4) et lui demande de l’observer pour savoir de qui il est amoureux. Martigues le répète à la Dauphine (qui aime Nemours), laquelle le répète à la Princesse de Clèves sans savoir que c’est d’elle qu’il s’agit. Elles sont surprises par Nemours à qui la Dauphine demande des comptes par rapport à cette histoire. Il s’en sort par un mensonge ; la Princesse pense que c’est son mari qui a divulgué son aveu.
Affliction de la Princesse qui accuse son mari. Dispute, analyse des sentiments de la Princesse et de son mari. Nouvelles résolutions pour essayer d’étouffer cette histoire embarrassante.
La Princesse reste le seul personnage véritablement vertueux. Elle commence cependant à se prendre aux jeux de la Cour, en se disputant avec son mari, sans essayer de vraiment comprendre, à cause de quiproquos et de rumeurs. Elle commence donc à prendre place dans la Cour, là où elle n'y avait pas vraiment sa place auparavant.
7. La mort du roi « Les fiançailles de Madame ... »
Fiançailles et mariage de Madame et duc d’Albe. Fête qui s’ensuit ; distance respectueuse de Nemours vis-à-vis de la Princesse. Tournoi et blessure du Roi qui meurt après cinq jours d’agonie.
La Princesse de Clèves, tome 4
1. Après la mort du Roi
Réorganisation de la cour après la mort du roi en fonction des conflits de personnes. Le voyage de la Princesse de Clèves en Espagne est annulé.
2. Le départ pour Coulommiers « Peu de jours après la mort du roi... »
Nemours souhaite rendre visite à Mme de Clèves en l’absence de son mari. Il est renvoyé mais son mari l’apprend. Discussion durant laquelle il lui fait de violents reproches. Il part à Reims pour le sacre du nouveau Roi (François II). Solitude de la Princesse, qui part pour Coulommiers. Elle apporte plusieurs tableaux dont un qui représente Nemours. Mme de Martigues lui rend visite.
Jacques de Savoie, le Duc de Nemours, qui existait réellement, à sa place dans le roman en tant que grand séducteur et général de guerre. Cette représentation ne semble pas éloignée de la réalité, puisqu'il est décrit sur Wikipedia comme "Prince séducteur au service de la France".
3. La scène du cabinet « Le sacre avait été fait à Reims... »
Départ de la Cour pour Chambord, Mme de Martigues raconte à la Dauphine sa visite à la Princesse, ce qui donne à Nemours l’idée d’aller lui rendre visite en secret. Le Prince a deviné et décide de le faire suivre. Nemours espionne la Princesse dans son cabinet puis signale sa présence. Elle le fuit. Retour de Nemours au village, il pense à retourner à Coulommiers la nuit suivante. Pensées, réflexions sur son amour. Nouvelle tentative à Coulommiers pour voir la Princesse.
Dans cette scène, Monsieur de Clèves regarde le duc de Nemours qui regarde lui même la Princesse. Cette scène est un pilier du roman puisque c'est en fait la scène qui va tuer Monsieur de Clèves. Elle montre aussi un point de vue différent que celui qu'on a depuis le début du livre, puisque nous connaissions seulement un regard entre le Duc et la Princesse, et nous assistons maintenant à un regard entre le Prince, le Duc et la Princesse.
4. Visite à la Princesse « Il lui fut impossible de s’éloigner... »
Nemours rend visite à sa sœur, Mme de Mercœur, à qui il donne l'idée d'aller rendre visite à la Princesse avec lui. Il lui avoue l'avoir espionnée, elle feint de n'en n'avoir rien su. Il échoue à se retrouver seul avec elle. Départ de Nemours pour Paris.
5. Mort du Prince de Clèves « Le gentilhomme de M. de Clèves... »
Le Prince de Clèves se meurt de jalousie. Dernière conversation, pleine de reproches et de douleur,
avec la Princesse de Clèves.
Les reproches du Prince sont injustes envers la Princesse, qui n'a en fait rien fait. Mais comme il est persuadé qu'elle a eu une liaison avec Nemours, il fait des reproches en fait juste (si ces accusations étaient avérées). En faisait allusion au duc de Nemours, le Prince parle des « gens
qui, en vous témoignant de l’amour, ne cherchent que l’honneur de vous séduire ». Cette phrase est très violente pour la princesse, puisqu'elle signifie que Nemours ne l'aime pas, et ne veut la séduire que pour avoir l'honneur d'être le seul à avoir conquit son cœur.
6. Le deuil « Madame de Clèves demeura dans une affliction... »
Deuil et regrets de la Princesse.
Madame de Lafayette écrit en parlant de la Princesse : « Elle ne trouvait de consolation qu’à penser qu’elle le regrettait autant qu’il méritait d’être regretté et qu’elle ne ferait dans le reste de sa vie que ce qu’il aurait été bien aise qu’elle eût fait s’il avait vécu. ». Cela fait référence au vol du portrait de Nemours, et de façon général à tous les moments de jeux entre les deux amants, se déroulant sous les yeux du Prince de Clèves.
7. Tentatives de Nemours « Le nom de M. de Nemours surprit... »
Nemours tente de se rapprocher de la Princesse. Elle l'aperçoit. Sa passion s'en trouve ravivée, en même temps que son sentiment de culpabilité. C'est la lutte entre raison et sentiments qui l'accable de nouveau. Le Duc de Nemours cherche un moyen de la voir pour lui parler.
8. L’entrevue chez le Vidame « Le Vidame était alors à Paris »
Le Vidame organise une rencontre à l'insu de la Princesse. Première longue entrevue durant laquelle la Princesse et Nemours s'avouent tout.
Les arguments que la Princesse avance pour éconduire Nemours sont la vertu, et le respect de son mari, duquel elle veut rester fidèle depuis avoir indirectement causé la mort. C'est une preuve de courage que de tenir bon à ses principes après avoir causé tant de chagrin.
Ecouter à partir de la 34ème minute pour mieux connaitre ces arguments:
9. L’épilogue « Elle sortit en disant ces paroles »)
Douleurs et espoirs de Nemours ; combat intérieur de la Princesse. Elle décide de partir dans les
Pyrénées pour s'éloigner de Nemours. Elle tombe gravement malade, et après avoir failli mourir, se
résout à se retirer du monde, dans une maison religieuse.
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